Le comité de défense de Chokri Belaïd, assassiné par balles le 6 février 2013 à Tunis, est composé d'avocats, d'universitaires et des activistes des droits de l’homme. Et selon ce comité, ces documents sont le fruit d'un travail de récolte d'informations et des données éparpillées dans des dossiers concernant les différents procès de terrorisme en Tunisie.
« Il y a un silence sur le fond », pointe le secrétaire général du parti des Patriotes démocrates unifiés, membre de la coalition Front populaire. « Toutes les remarques qui ont été soulevées par le comité de défense de Chokri Belaïd, jusqu’à maintenant, nous n’avons pas des réponses frontales point par point. Le ministère de l’Intérieur : silence total. Le mouvement Ennahda essaie de monter une stratégie de communication et qui vise à non pas répondre au comité de défense, mais à répondre au Front populaire et au parti du Front populaire pour dire : « vous essayez d’utiliser ce dossier pour remonter la pente sur la scène politique, pour déstabiliser le mouvement… »
Zied Lakhdhar ne doute pas du sérieux des documents et estime qu’il en va de l’intérêt public. « Ils peuvent dire tout ce qu’ils veulent, nous aujourd’hui nous avons de vrais dossiers, de vrais documents et de vraies questions auxquelles ils doivent répondre. Et d’ailleurs, les réponses qu’ils vont donner ne concernent pas seulement le Front populaire de ce parti, ni aussi les familles des martyrs. Elles concernent l’avenir de la Tunisie. L’avenir de la démocratie en Tunisie, la stabilité de la Tunisie ».