Sur un terrain vague au PK 5, des adolescents jouent au football alors qu'ils sont censés être dans les salles de classe : « Pour l’instant, l’école n’a pas encore commencé. Ça va bien commencer la semaine prochaine. Donc pour le moment, c’est de se divertir avec le football. »
Dans les rues de la capitale, aucun élève en tenue n'est visible. Huguette sort du collège d'Akébé pour inscrire son enfant : « On fait encore les inscriptions. On cherche encore l’argent à gauche à droite. Ce n’est pas la vraie rentrée. »
Le mot d'ordre du ministre de l'Education nationale a eu le mérite de ramener le personnel administratif et les enseignants dans les établissements scolaires. Mais depuis lundi, le travail se résume à inscrire ou réinscrire les élèves : « Nous procédons en ce moment à certains réglages, la réinscription, l’élaboration des emplois du temps. Voilà, nous en sommes là. »
Célèbre leader syndical, Louis Patrick Mombo explique les raisons du fiasco de la rentrée scolaire : « On ne peut pas parler de rentrée des classes sans avoir parlé de rentrée administrative et des élections législatives. La preuve, les établissements scolaires servent de bureau de vote, de bureau pour récupérer les cartes d’électeur. Et du coup, le 1er octobre, il n’y a pas eu de rentrée des classes. »
Plusieurs établissements tablent sur un démarrage effectif des cours le lundi 8 octobre.