Au lancement de la campagne présidentielle le 22 septembre dernier, le message des autorités était clair : il ne faut pas céder à la peur et battre campagne dans les régions anglophones. Dans les faits, la menace des indépendantistes a eu raison des candidats.
Aucune affiche n'est présente dans les périphéries des villes de la zone. Seules les images du président sortant Paul Biya sont visibles dans les centres sous forte surveillance militaire.
Quant aux meetings politiques, ils ont été envisagés au sein de l'opposition, mais aucun n'a eu lieu. Jeudi dernier, le rassemblement populaire de l'opposant et ancien bâtonnier Akere Muna a par exemple été annulé.
Prévu à Limbé, il s'est transformé en un petit tour en ville et une courte allocution du candidat devant certains de ses sympathisants, selon la radio d'Etat, CRTV. Raison invoquée : des problèmes sécuritaires le matin même qui ont poussé l'équipe de campagne à annuler une visite dans le Nord-Ouest.
C'est aussi ce qu'a fait Maurice Kamto. Attendu ce mardi pour un meeting à Bamenda, le candidat du MRC a préféré se rendre directement dans son fief de Baffoussam.