[Reportage]A Douala, les habitants prient pour la paix

Il y a un an, le 1er octobre 2017, les séparatistes anglophones camerounais proclamaient symboliquement l’indépendance de l’Ambazonie sur les réseaux sociaux, à la date anniversaire de la réunification des deux Cameroun. Aujourd’hui, beaucoup de Camerounais s’inquiètent et redoutent une nouvelle montée des tensions, à une semaine de l’élection présidentielle.

Beaucoup de monde dimanche 30 septembre à la messe, pour cette journée de prière dédiée aux élections et à la paix. Mgr Sebastien Mongo Bohon, ancien secrétaire général de la conférence épiscopale, curé de la paroisse Christ roi, de la Cité sic, à Douala, a délivré son message.

Il exhorte les fidèles à « exercer leurs responsabilités » et à prendre en main « la chose politique pour choisir la personne idoine, pour mettre en place la transparence de la gestion publique et essayer d’apporter tous les citoyens à vivre dans la paix, à vivre dans la justice »

Cette journée de prière est un peu particulière. En effet, parmi les fidèles, l’inquiétude grandit à l’approche de la présidentielle. « Si on sent que, dans une partie du Cameroun, les gens ne vivent pas, les gens ne vont pas à l’école, les gens ne vont pas au travail, il est de bon ton que nous soyons tous inquiets. Et on voudrait vraiment que ces élections se passent dans la paix, qu’il y ait de la transparence et le dialogue » s’exclame l’un d’entre eux.

« Prier ce n’est pas seulement les paroles, ce sont des actes », renchérit un autre, qui souhaite que les citoyens soient eux-mêmes « les acteurs de cette transparence ». Le 7 octobre, conclut-il, « tout le monde doit voter et rester vigilant ».

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