L’Algérie réclame plus d'équité dans la gestion internationale des migrants

Devant le comité exécutif du Haut-commissariat aux réfugiés, lundi 1er octobre, le ministre des Affaires étrangères algérien a insisté sur les difficultés des premiers pays hôtes à prendre en charge les réfugiés.

Abdelkader Messahel a plaidé pour une meilleure prise en compte de la situation socio-économique des pays d'accueil. Entre 80 et 90 % des réfugiés et déplacés au niveau mondial se trouvent en effet dans des pays pauvres ou disposant de peu de ressources selon les Nations unies. Située sur la route de l'Europe, l'Algérie est directement concernée.

« Il faut que cette réunion concrétise notre engagement à faire face à l'exil forcé tout en prenant en compte les préoccupations réelles et légitimes des pays hôtes », a enjoint le ministre face au HCR. « Cela implique un partage équitable au niveau international quant à l'accueil des réfugiés, leur protection, mais aussi la recherche de solutions durables en leur faveur. »

Si l'Algérie ne possède pas de cadre législatif régissant le droit d'asile, Abdelkader Messahel n'a pas manqué de souligner la tradition d'accueil de son pays. Il a rappelé la présence de 40 000 réfugiés syriens, ainsi que de dizaines de milliers de migrants venus d'Afrique subsaharienne.

Sauf que ces derniers sont de plus en plus ciblés par les autorités. Depuis plusieurs mois, les ONG dénoncent l'augmentation des rapatriements forcés dans des conditions parfois inhumaines.

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