Depuis plus d’un an, le gouvernement congolais ne cachait pas son mécontentement à l’égard de la Belgique : suspension de la coopération militaire belge, fermeture du consulat congolais à Anvers, de la maison Schengen gérée par la Belgique (une institution qui délivrait à Kinshasa des visas pour l’espace Schengen) ou encore de l’agence de coopération belge. Et c’est à la demande de la Belgique que cet entretien a eu lieu. Au total, 1h50 de discussions... mais c’est parce qu’il y avait « beaucoup à dire », dit-on du côté de la présidence congolaise.
« Réduire les malentendus »
A l’issue, le Premier ministre belge a jugé l’entretien très positif, qu’il avait permis de « réduire les malentendus » même si, dit encore Charles Michel à l’agence Belga, « cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur tout ». Le président Kabila et le Premier ministre belge se sont entendus pour ouvrir les canaux diplomatiques. Côté congolais comme côté belge, on dit penser bien sûr à la nomination d’ambassadeurs de part et d’autre, la question de la maison Schengen aurait aussi été abordée.
La question des élections abordée ?
Et même si, côté belge, on assure que, comme lors de la bilatérale entre les deux chefs de la diplomatie mercredi, la question d’élections « ouvertes et inclusives » a été abordée, du côté de la présidence congolaise, on dément vigoureusement. « Ce type de discours n’aurait jamais été accepté, pour nous c’est de l’ingérence dans les affaires intérieures », dit un proche collaborateur de Joseph Kabila.