Tout aurait débuté en fin d'après-midi, vers 17h30, quand les habitants de Beni entendent « les crépitements d’armes lourdes et des tirs à partir des périphéries de la ville », raconte Nyonyi Masumbuko Bwanakawa, le maire de Beni. « Ces crépitements ou bien ces détonations ont avancé jusqu’à quelque 1000 mètres du centre-ville », explique-t-il, ajoutant que « des atrocités » avaient été commises au bureau de la Direction générale de douane et accises (DGDA).
Les violences se sont ensuite étendues « presque au centre de la ville », faisant de nombreuses victimes, témoigne Kizito Bin Hangi, président par intérim de la société civile de Beni. Les assaillants y ont « commencé à tirer sur la population » et sur les citoyens tentant de s’enfuir. Ils ont « également pillé des kiosques, mais aussi incendié deux maisons au niveau du quartier de Ngele ».
La société civile de Beni compte observer lundi une journée de deuil. Un geste pour manifester son indignation face à l'insécurité dans la région.