Au centre de santé de Maradi, les infirmières donnent leur traitement aux patients ; plusieurs malades sont en observation. Un homme arrive sur une civière, il faut faire vite. En un peu plus d'un mois, le Centre de traitement du choléra de Maradi a déjà vu passer plus de 150 cas.
Parmi eux, Soueba Laouali, 27 ans. Après trois jours de soins, elle est sortie d'affaire : « C'est quand je suis arrivée ici que j'ai compris que j'avais le choléra, que j'ai découvert cette maladie. A présent, je n'ai plus de diarrhée et ça veut dire que je commence à guérir. Mais quand je suis arrivée ici, j'étais inconsciente, je pensais que j'allais mourir. Maintenant, je vais mieux, j'arrive à sortir, à marcher, et je remercie Dieu pour cela ».
Le choléra se transmet facilement : ingestion d'eau ou d'aliments contaminés, contact avec la salive ou les excréments de personnes malades.
Le docteur Gabriel Twhiwisa coordonne le projet choléra pour l'ONG Alima-Befen qui travaille avec les autorités sanitaires. Il explique que l'épidémie, à Maradi, se propage rapidement : « Très rapidement, oui. Surtout tenant compte de la spécificité des maladies qui est une ville où il y a beaucoup de mouvements de population, il y a beaucoup de déplacements. La pluie aussi avec les inondations que nous avons. Ce sont des facteurs qui viennent amplifier les risques. Et on s’est rendu compte que, à chaque fois, qu’il y avait des pluies, la notification des cas avait tendance à augmenter ».
De Maradi, l'épidémie de choléra s'est déjà étendue aux régions de Zinder, Tahoua et Dosso.