Les réfractaires aux réformes sont sortis optimistes de leur entretien avec le président Azali, comme l'exprime Mohamed Ali Soilihi, l'un des leaders de l'opposition. « Nous espérons que ce premier geste d'aujourd'hui constitue un début d'une volonté du gouvernement de changer les choses, peut-être. Nous avons voulu simplement d'abord que le climat soit assaini pour que nous puissions continuer le dialogue. Il a accepté d'aller dans le sens de l'apaisement et ce dialogue portera sur les points réellement qui concernent la crise politique et les institutions. »
Toutefois, côté gouvernement, on ne rétropédale pas puisque le calendrier politique avec des élections présidentielles anticipées reste maintenu selon Youssouf Mohamed Ali, directeur de cabinet du chef de l'Etat. « C'est un calendrier qui a été adopté par la Constitution. La Constitution est claire : il faut une année pour parachèver les institutions de la République. Maintenant (il s'agit) de voir est-ce qu'on va le faire en deux mois, est-ce qu'on va le faire en quatre ou cinq mois ? Mais en tout cas, on a une date butoir. On n'a pas discuté de la Constitution, ce qui veut dire qu'on a une constitution ce qui veut dire qu'on a fait une Constitution qui a été votée et qui commence à être appliquée. »
Le dialogue, qui promet déjà d'être sans concessions, se poursuivra dans un cadre de concertation.