Tout était prêt. Le retour de l’Erythrée était inscrit dans l’agenda officiel du sommet.
Le matin, pour le Conseil des ministres, un siège avec nom et drapeau avait été réservé à Asmara. Symbole fort, il était placé à côté de celui de Djibouti, alors que les deux pays sont toujours en conflit.
Mais finalement, la chaise érythréenne est restée vide et aucune délégation n’a participé aux délibérations.
Le secrétaire général de l’Igad explique que l’agenda était trop chargé, et que c’est juste une question de temps avant la réintégration d’Asmara. Mahboub Maalim cite le rapprochement entre l’Ethiopie, l’Erythrée, la Somalie et Djibouti ces derniers mois, comme des avancées très positives. « Pour nous, ce retour est une chose entendue, il manque juste l’annonce officielle. Nous organiserons une nouvelle cérémonie », a-t-il déclaré.
Sur les antennes de VOA, le chef de la diplomatie somalienne a donné une autre explication. Selon Ahmed Isse Awad, Asmara aurait demandé une réforme de l’Igad avant de réintégrer ses rangs.
Une source au sein de l’institution n’a pas réellement démenti mais expliqué qu’il était normal qu’il y ait une préparation avant le retour d’un membre. « Il faut une évaluation, organiser, évoquer les problèmes régionaux, tout cela se prépare » indique ce représentant, ajoutant qu’il n’y a « aucun malaise avec l’Erythrée et que son absence n’a pas entraîné de déception ». Interrogé, le gouvernement Erythréen est lui resté silencieux.