Ce Comité béninois, aura pour mission de convenir avec la partie française des modalités d’un inventaire et de définir avec elle les conditions de restitution et de circulation des œuvres du Bénin. Une feuille de route que résume le ministre de la culture Oswald Homeky : « Il était nécessaire qu’au niveau béninois nous puissions mettre en place un comité composé de personnes de grande renommée pour être l’interlocuteur de la partie française dans ce processus enclenché depuis 2016. Il est présidé par un concitoyen qu’on ne présente plus, un ancien de l’Unesco. Ils ont pour mission de conduire la discussion jusqu’à la concrétisation de cette volonté de ramener chez nous ces biens culturels qui nous appartiennent qui font partie intégrante de notre identité et de richesse culturelle ».
Le plus connu de l’équipe à l’international est bien sûr Nouréini Tidjani-Serpos. C’est l’ancien sous-directeur général en charge de l’Afrique et président du Comité exécutif de l’Unesco. Aux côtés du président Soglo, il a géré le projet de la « route de l’esclave » et il est aussi propriétaire d’un musée privé. Patrice Talon en a fait le président de cette instance. Un traditionniste, un muséologue et un historien d’art complètent l’équipe.
Personne n’est dans la réclamation ou la revendication : « Pas d’arrogance, pas de brutalité. Nous sommes des négociateurs en mission », commente un des membres. Une mission inédite en vue de rapatrier dans les meilleurs conditions des pans entiers du patrimoine national.