Jean-Bosco Mukanda avait d'abord comparu comme un témoin. Depuis le début du procès, il se présente comme un agent des services des renseignements utilisé pour infiltrer la milice de Kamwina Nsapu.
Il affirme aussi disposer d'un réseau d’informateurs dans la zone où les assassinats ont eu lieu. Ainsi, il avait des informations sur l’enlèvement des experts de l’ONU et de leurs accompagnateurs minute après minute, affirme-t-il.
La trentaine révolue, cet ancien enseignant dans une école primaire à Bunkonde a été confronté à d'autres prévenus au fil du procès et la justice militaire a jugé ses propos suspects et troublants.
Mardi par exemple, il a affirmé en pleine audience que lorsqu'il a appris la mort des experts de l'ONU il a informé immédiatement le capitaine Mbuara, officier des Forces armées de la RDC, qui commandait l'unité en poste à Bunkonde, le 12 mars 2017, jour de la mort des experts et de leurs accompagnateurs congolais. Le tribunal a donc requis la comparution du capitaine Mbuara.
La prochaine audience dans cette affaire est fixée à jeudi 13 septembre.