Dans leur verdict, les magistrats ont jugé le contrat signé avec DP World toujours valide ajoutant que Djibouti ne pouvait pas interférer dans la gestion du terminal à conteneurs. En cas de non-respect, le pays risquerait une amende, la saisie de ses biens ou encore l’arrestation de responsables. La Haute Cour demande à l’Etat de présenter sa défense lors d’une audience, le 14 septembre.
Cette décision contrecarre les projets de Djibouti qui avait convoqué, pour dimanche dernier, une assemblée générale extraordinaire afin de remplacer les dirigeants du port, ces derniers ayant été nommés par DP World.
Après ce nouveau jugement en sa faveur, l’entreprise a prévenu qu’elle utiliserait « tous moyens légaux disponibles » contre ceux qui porteraient atteinte à ses « droits légitimes ».
Djibouti a aussitôt contre-attaqué. Le pays affirme ne pas avoir été averti de cette procédure et décrit ce verdict comme une « simple mesure provisoire ». Dimanche, le président Guelleh a même nationalisé « l’ensemble des actions et droits sociaux » de son entreprise d’Etat impliquée dans le port et ainsi, dit Djibouti, « nos représentants dans la société seront nommés par décret et DP World n’aura plus qu’un seul interlocuteur, l’État djiboutien ».
Enfin, Djibouti dénonce « la multiplication des procédures juridiques, les campagnes de fake news et les tentatives d’intimidation » de DP World. Selon l’Etat, « seule une issue indemnitaire équitable est envisageable ».