La procédure lancée par trois activistes de Kisumu, dans l'Ouest du pays, pourrait soulager tout le Kenya. Les trois plaignants estimaient qu'en appliquant cette taxe, les autorités violaient la Constitution et les droits fondamentaux des Kenyans, qui croulent déjà sous les impôts selon eux.
Hier jeudi la Haute Cour leur a donné raison, en décidant de suspendre temporairement la taxe controversée. Les juges ont demandé au président Kenyatta de trancher la question. Cette mesure, déjà prévue en 2013, a été repoussée pendant cinq ans. Mais le Kenya subit depuis plusieurs années, la pression du Fonds monétaire international qui lui demande d'augmenter ses recettes publiques. Le but étant de dégonfler la dette du pays, devenue aujourd'hui un problème d'ampleur nationale.
Nairobi avait finalement cédé et promis d'appliquer cette taxe. Or, quelques jours avant son entrée en vigueur, les députés ont voté un amendement pour la repousser jusqu'en 2020. Mais le ministre du Trésor était passé outre, estimant que la mesure était déjà inscrite dans la nouvelle loi de finance. La Haute Cour demande donc au président Kenyatta de décider si cet amendement des parlementaires permet bien d'annuler la taxe. Pas sûr qu'en attendant, les compagnies pétrolières fassent redescendre le prix du litre.