Le gouvernement éthiopien espère rapidement pouvoir compter sur une réouverture de la frontière terrestre. L'enjeu étant l'accès aux ports d'Assab et de Massawa.
Mercredi, pour la première fois depuis vingt ans, un navire éthiopien a accosté à Massawa sous les yeux d'Abiy Ahmed. Le Premier ministre éthiopien a aussi visité les infrastructures du port d'Assab. La route menant jusqu'à la frontière doit être élargie, mais le jeune dirigeant espère que l'activité y reprendra dans les prochaines semaines.
Pour le moment, 90% du commerce éthiopien passe par Djibouti. Si exportations et importations pouvaient aussi voyager via l'Erythrée, Addis-Abeba mettrait ainsi Djibouti en concurrence. Cela pourrait entraîner une baisse des tarifs portuaires djiboutiens.
Autre avantage économique : le nord de l'Ethiopie accéderait plus rapidement aux rives de la mer Rouge.
Mais les dirigeants érythréen et éthiopien semblent vouloir aller plus loin. Ils évoquent une intégration économique sous-régionale. Et ils ne sont pas seuls, aux côtés d'Isaias Afwerki et d'Abiy Ahmed, se tiendra ce jeudi Mohamed Abdullahi Farmajo, le président de la Somalie. Un sommet tripartite entre d'anciens ennemis.