La Cour constitutionnelle a tenu une audience publique sur les recours, introduits par les six candidats à la présidentielle, recalés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Dans son réquisitoire, le ministère public a demandé à la Cour de déclarer irrecevable la requête de Jean-Pierre Bemba.
Interrogé par RFI, le sénateur Jacques Djoli, inspecteur général du MLC, évoque, de son côté, les pressions que recevrait la Cour constitutionnelle de la part de la majorité présidentielle : « Nous avons, en tant que légalistes, un profond respect vis-à-vis de la Cour mais nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que la Cour est sous pressions diverses. Nous avons vu le juge, nous avons vu la composition. Nous connaissons les tendances mais nous mettons chacun devant sa responsabilité. »
« Nous savons, poursuit-il, que le but de la majorité, c’est d’inféoder toutes les institutions pour nous donner des élections bidon et ces élections de pacotille, sans inclusivité et sans transparence - des élections biaisées - auront des conséquences. Il faudra que chacun s’assume. Nous, nous allons évaluer au niveau du parti, à partir de ce qui s’est passé hier et à partir de ce qui va arriver avec le prononcé du jugement. »
« Nous sommes en concertation avec les autres forces politiques de l’opposition et de la société civile et nous allons prendre la nation et la communauté internationale à témoin sur le devenir de la nation », conclut-il.