Au lendemain de son interpellation, Safiatou Lopez Zongo, la présidente de l'Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne, a été conduite à son domicile pour une perquisition. Selon son avocat, ses téléphones, ordinateurs portables et disques durs ont été saisis. De leur côté, des organisations de la société civile se mobilisent pour demander sa libération. « Aucune notification n'a été faite à Mme Lopez Zongo des charges qui sont portées contre elles et qui justifient sa détention en garde à vue. Le collectif Liberté pour Safiatou Lopez Zongo demande sa libération à l'intérieur du délai de la garde à vue », a déclaré Siaka Coulibaly, le président du collectif.
Joint au téléphone, l'avocat de Safiatou Lopez dit ne toujours pas savoir les raisons de l'interpellation de sa cliente. Pour Abraham Badolo, président de l'Alliance pour de défense de la patrie, Safiatou Lopez Zongo est victime de ses prises de positions.
« Après avoir échangé avec le chargé des opérations, le monsieur m'a clairement notifié que lui-même ne comprenait pas vraiment ce qu'il arrivait à la dame, que les ordres sont les ordres et que les ordres sont venus d'en-haut. »
Selon les membres du collectif né après son arrestation, Safiatou Lopez Zongo ne participerait jamais à une action de déstabilisation du Burkina Faso.