Ce n'était qu'une question de jours, au mieux de semaines. A l'approche des primaires des partis, Bukola Saraki est finalement sorti de sa réserve ce jeudi, confirmant ce qui n'était plus qu'un secret de polichinelle : il sera bien candidat à la prochaine élection présidentielle, sous la bannière du Parti démocratique du peuple.
Musulman de 56 ans, troisième homme le plus important du Nigeria, l'ancien gouverneur de l'Etat de Kwara a été ces quatre dernières années au coeur d'une guerre avec le chef de l'Etat Muhammadu Buhari : la présidence accusant le Sénat de bloquer de nombreux textes de loi.
Ennuis judiciaires
Le président du Sénat dénonce une « chasse aux sorcières » menée contre les ennemis de l'Etat, en raison d'ennuis judiciaires. Il a notamment été accusé d'avoir menti sur sa déclaration de patrimoine ou d'avoir payé des gangs pour braquer une banque. Bukola Saraki a quitté le parti présidentiel APC en juillet dernier et rejoint les rangs du PDP.
Politique aguerri, décrit comme redoutable, il devra toutefois – pour être le candidat du parti – faire face à d'autres aspirants de poids, lors des primaires dont Rabiu Kwankwaso, l'ancien gouverneur de l'Etat de Kano et l'ancien vice-président Atiku Abubakar.
Cette annonce intervient alors que le président Muhammadu Buhari enchaine les rencontres diplomatiques, avec Theresa May mercredi ou encore Angela Merkel ce vendredi.