Il était 16 heures locales lorsque l'information faisant état de la présence de gendarmes autour du domicile de la militante de la société civile a été diffusée sur les réseaux sociaux. En quelques minutes, le périmètre autour du domicile de Safiatou Lopez est bouclé par les éléments de l'unité spéciale d'intervention de la gendarmerie, l'unité de lutte anti-terroriste. Un drone survole régulièrement le domicile autour duquel personne ne peut s'approcher.
« Retourner d'où vous venez » lance un gendarme aux journalistes. Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition, se rend sur place pour essayer de comprendre. Il est maintenu à bonne distance.
« Les gendarmes disent qu'il s'agit d'une perquisition dans le cadre d'une enquête », confie-t-il à la presse avant de repartir.
Après quelques heures d'attente, vers 20h30, de grand bruits sont entendus. Par message Safiatou Lopez informe ses camarades que les gendarmes viennent de défoncer la porte de son domicile et sont à l'intérieur. Elle est conduite, sous bonne escorte vers une destination inconnue selon son avocat.
Officiellement, aucun mandat d'arrêt n'a été présenté à madame Lopez. « Le motif de son arrestation n'a pas été du tout communiqué » dénonce maitre Silvère Kiemtarboum, qui a été empêché de s'approcher du domicile de sa cliente durant toute l'opération.