Lorsqu’on lui demande la raison du sourire qui ne le quitte jamais, Léandre sourit encore plus largement : « Parce que j’ai été guéri, c’est pour cela que j’ai des sourires sur moi », dit-il.
D'abord traité pour paludisme
Il a pourtant fallu du temps pour que cet infirmier soit correctement pris en charge. Il tombe malade en juillet, alors que l’épidémie n’est pas identifiée et est d’abord traité pour paludisme. Son état s’aggrave. Lorsque le verdict d’Ebola tombe, début aout, il doute qu’il s’en sortira.
« Je ne pensais pas que j’allais vraiment me délivrer. Je pensais toujours à la mort parce que c’est la toute première fois que cette maladie se retrouve dans notre communauté. C’est pour cela que l’on pense toujours à la mort », explique-t-il.
A l’angoisse de la maladie s’ajoute l’inquiétude pour ses proches, sa femme et ses 8 enfants. « Pour la famille, c’était vraiment grave. La nourriture… tout dépendait de la maman pour arriver à nourrir les enfants à la maison », précise-t-il.
Si certains guéris se disent stigmatisés, Léandre, lui, partage maintenant son expérience, au cours de séances d’information que mènent Oxfam et l’Unicef dans les communautés.
Lutter contre les préjugés
« Le principal message que j’ai voulu passer c’est que dès que l’on sent les signes de la maladie, qu’on se présente vite au Centre de traitement pour éviter de contaminer toute la population », souligne-t-il.
C’est sa manière, à lui, de continuer de lutter contre la maladie et les préjugés.