Congo-Brazzaville: accusé, le ministre des Hydrocarbures soutenu par la majorité

Jean-Marc Thystère Tchicaya, ministre congolais des hydrocarbures, a été accusé début août par la Commission de lutte contre la corruption de n'avoir pas pu justifier une somme de plus de 2 milliards de francs CFA, destinée à la formation du personnel de son département et à la construction du siège d'une organisation africaine de production de pétrole. Le ministre, qui a rejeté ces accusations, a reçu jeudi 23 août le soutien de la majorité et du gouvernement. Ce dernier a annoncé la création prochaine d’une commission de lutte contre la corruption plus indépendante.

Conduits par Pierre Ngolo, président de la majorité présidentielle, leaders politiques et membres du gouvernement ont animé une conférence de presse dans une salle pleine à craquer d'un hôtel de La place. Invités à donner leur avis sur les révélations de la Commission de lutte contre la corruption faisant état de détournements de fonds publics par le ministre des Hydrocarbures, ces responsables ont clairement apporté leur soutien à Jean-Marc Thystère Tchicaya et vilipendé la Commission.

Pour Claude-Alphonse Nsilou, ministre d'Etat en charge du commerce, « chacun doit avoir ce qu'on appelle la présomption d'innocence ». D’après lui, les informations rapportées par les journalistes sur les détournements attribués au ministre sont fausses.

« Ce n'est pas bon », a martelé le ministre Nsilou avant d'annoncer « un projet de loi pour mettre en place une structure indépendante qui va combattre la corruption. Une structure indépendante parce que celle qui était là dépendait du Premier ministre et ça faussait un peu les choses ».

Présent dans la salle, le ministre des hydrocarbures ne s'est pas justifié, mais a plutôt apporté des éclairages sur les négociations en cours et qui tardent à se conclure entre le Congo et le Fonds monétaire international.

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