Dans la petite cour de chez Issa, deux beaux moutons sont égorgés. Ce sont les deux grands frères qui s’attèlent à la tâche. Il y a déjà du monde à la maison. Issa l’un des petits frères est ravi :« Maintenant qu’on a fini d’égorger, on va enlever la peau et mettre en morceaux et faire la cuisine. On est au KM5 chez nous, chez moi et mes frères on est huit. C’est la fête. Il y a beaucoup de gens qui vont venir et manger fêter avec nous jusqu’au soir. Inch'Allah ».
L'imam prêche la réconciliation et la résilience
Avant de faire la fête, la communauté musulmane s’est retrouvée à la mosquée centrale dès 7h30. L’imam a prêché la réconciliation et la résilience. Mot dans toutes les bouches aujourd’hui. Pour Ali Ousman, le Coordinateur des organisations musulmanes de Centrafrique (Comuc), cette fête est très importante : « Cela a une signification particulière. Aujourd’hui, nous sommes en 2018, les choses se sont un peu calmées par rapport à 2014. Donc, nous avons prié pour la paix et le bien-être de notre pays. Nous n’avons pas de craintes. C’est une fête religieuse. Donc, vraiment tout le monde est là pour cette fête tout le monde veut la paix et tous les musulmans en général veulent la paix dans notre pays ».
Il y a encore régulièrement des tensions au PK5. Des véhicules de la Minusca étaient déployés devant la mosquée ce mardi matin. Mais dans les rues du quartier, c’est la bonne humeur qui l’emporte avec l’espoir d’une résolution prochaine du conflit…