Dans un communiqué publié ce 20 août au soir, le président ougandais Yoweri Museveni rejette toute responsabilité dans les violences de ces derniers jours à Kampala, la capitale, sur les militants de l’opposition proche du chanteur et député Robert Kyagulanyi Ssentamu, plus connu sous le nom de Bobi Wine, et non sur l’armée.
Le chef de l’Etat revient sur l’incident qui a causé l’arrestation du député la semaine dernière dans la ville d’Arua, dans le nord-ouest du pays, où ses militants ont lancé des pierres sur le convoi présidentiel et s’en sont pris à un candidats du parti au pouvoir.
Torture
Yoweri Museveni condamne l’indiscipline de ces militants, qu'il qualifie d'« émeutiers » et qui vont selon lui jusqu’à attaquer femmes et enfants. Il ajoute que si l’armée n’était pas intervenue à Arua, de nombreux Ougandais auraient été tués, car les partisans de Bobi Wine étaient armés de pierre, de couteaux et peut-être même d’armes à feu.
La violence, les menaces et les tentatives d'intimidation ne seront pas tolérées lors des élections, écrit le chef de l'Etat ougandais sur Twitter :
Le chef de l’Etat nie également que le député ait été torturé lors de sa détention. Pourtant, quand il a comparu devant un tribunal militaire la semaine dernière, il tenait à peine debout, selon son avocat. Bobi Wine se trouve toujours en détention et doit comparaître ce 23 août devant un tribunal militaire pour possession illégale d’armes à feu.
Depuis son élection à l’Assemblée nationale, l’année dernière, Bobi Wine s’est imposé comme le porte-parole des jeunes et un détracteur virulent du chef de l'Etat qui, après trente ans au pouvoir, fait face à une contestation grandissante.