Face à ses pairs, le président zimbabwéen s’est félicité de la réussite des élections générales du 30 juillet. Un succès qu'Emmerson Mnangagwa n'hésite pas à s'attribuer.
« Les partis politiques ont pu librement faire campagne dans tout le pays. J’ai pris sur moi de diffuser le message de la paix, non-violence, harmonie, unité et d’amour, avant, pendant et après les élections, a expliqué le chef de l’Etat. Un nombre sans précédent de personnes ont pu exercer leurs droits démocratiques pour élire les candidats de leur choix. Dans un esprit de transparence et d’ouverture, nos élections se sont tenues en présence d’un large éventail d’observateurs et de médias du monde entier ».
Le processus électoral s'est pourtant déroulé sur fond de vives tensions. Au moins six personnes ont été tuées lors d'une manifestation de l'opposition, réprimée par l'armée, des dizaines d'autres ont été blessées. Une trentaine de personnes ont été arrêtées.
La cérémonie d'investiture d'Emmerson Mnangagwa - initialement prévue dimanche dernier - a été suspendue. Cette mesure fait suite au recours déposé par le principal parti d'opposition zimbabwéen, le Mouvement démocratique pour le changement qui conteste les résultats des élections. Ce contentieux électoral pourrait être tranché dès le 22 août prochain, date à laquelle la Cour constitutionnelle prévoit d'examiner ce recours.