Il n'y a qu'une version officielle, martèle Valériy Zakharov, le conseiller sécurité russe du président centrafricain Touadéra. Les trois journalistes venus enquêter sur la société Wagner en Centrafrique ont été victimes d'un crime crapuleux assure-t-il. Toute autre version n'est que « spéculation » martèle-t-il, et les informations diffusées notamment par Mikhaïl Khodorkovski ne sont « pas sérieuses ».
Pourtant de nombreuses zones d'ombres persistent. Que faisaient ces journalistes expérimentés de nuit sur les routes centrafricaines ? Pourquoi avaient-ils changé d'itinéraire sans en informer leur hiérarchie ? Et pourquoi le chauffeur a-t-il survécu à l'attaque ? Chauffeur toujours entre les mains de la section de recherche et d'investigation de la gendarmerie centrafricaine à Bangui. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, n'a pas souhaité faire de commentaires et a réaffirmé que l'enquête suivait son cours.
Le weekend-end dernier, une équipe de journalistes venue de Russie est arrivée à Bangui. Leur arrivée a été facilitée par Valériy Zakharov. Une équipe indépendante, assure-t-il, venue enquêter sur le meurtre de leurs confrères, mais pas seulement. Des journalistes officiellement accrédités assure-t-on et escortés par la gendarmerie centrafricaine.