Doublons ou électeurs non inscrits, ces dernières semaines les critiques envers le fichier électoral se multiplient. « La CENI est complètement ouverte pour éviter la propagation des rumeurs concernant les doublons. Laissons travailler les auditeurs », indique en réponse Hery Rakotomanana, le président de la commission électorale.
Renforcer la confiance des électeurs dans le processus électoral, c'est l'objectif de cet audit externe. Des représentants de la société civile et des partis politiques sont d'ailleurs invités à participer.
Une liste pas modifiable avant l'élection
« L'esprit de l'audit n'est pas de rectifier la liste électorale, mais de montrer l'état de cette liste », insiste le président de la CENI. Clôturée définitivement en avril, il n'est aujourd'hui plus possible de toucher à ce fichier. La révision annuelle ne peut avoir lieu que du 1er décembre à la mi-mai, selon la nouvelle loi électorale adoptée début avril.
« Ce sera au gouvernement et à la CENI de trouver des moyens pour améliorer cette liste électorale s'il y a des erreurs », souligne Harijaona Andriamoraniaina, l'un des coordonnateurs de la plate-forme de la société civile Rohy. « Quand nous avons été sollicités pour réviser la loi électorale, nous avions suggéré une réouverture partielle du fichier, mais cette proposition n'a pas intégré », poursuit-il.
9 900 000 personnes sont enregistrées sur ces listes. En octobre dernier, le premier audit de l'Organisation internationale de la Francophonie révélait « une faible représentation des électeurs de 35 ans et moins ». Seuls 1 300 électeurs de 18 ans y étaient inscrits.