« Une amnistie générale pour le leader du SPLM-IO Riek Machar et les autres groupes qui ont fait la guerre contre le gouvernement depuis 2013. » L’annonce a été faite mercredi 8 août au soir sur les médias d’Etat.
La nouvelle a fait bondir certains défenseurs des droits de l’homme qui accusent le chef de l’Etat d’accorder l’impunité à des criminels ayant commis des atrocités contre les civils.
Fin 2016, Salva Kiir avait refusé d’accorder un pardon officiel à Riek Machar, à moins que le chef rebelle ne dénonce la violence. Après le compromis sur le partage du pouvoir signé dimanche, ce pardon est finalement arrivé.
Vers un nouvel accord de paix
Ce geste de bonne volonté du chef de l’Etat pourrait être un coup politique alors que les négociations sont toujours en cours. Les deux camps doivent se retrouver à une date incertaine pour signer un nouvel accord de paix global. Or le dialogue bute, notamment sur l’extension du système fédéral.
Le pouvoir souhaite voir le Soudan du Sud passer à 32 Etats, ce que l’opposition refuse. Certains soupçonnent Salva Kiir de vouloir ainsi récompenser des proches avec des postes fédéraux, mais aussi de chercher à remodeler le découpage du pays au profit des Dinkas, son groupe ethnique.
Des réunions entre les ministres de l’Igad, l’organisation régionale, mais aussi des séances restreintes doivent se pencher sur la question. Des experts kényans doivent également venir à Juba pour participer au dialogue.