Une voiture du CICR arrive devant la petite concession familiale. C’est un grand moment d’émotion.
En effet, cela fait plus d’un an que Pélagie a sollicité l’aide de l’organisation pour retrouver ses trois neveux et nièces, réfugiés au Congo, après les attaques de 2016 à Zémio. Après deux tentatives de retour avortées, cette fois-ci c’est la bonne. Jacqueline, leur cousine, est très émue.
« Maintenant on va être ensemble. Déjà, on est complet. Les enfants sont là parmi nous maintenant. L’autre fois, on était incomplets mais maintenant, les enfants sont là. Ca va très bien se passer », se réjouit Jacqueline.
Les familles divisées sont nombreuses et le processus de réunification rendu difficile par la situation sécuritaire, l’éloignement géographique ou encore les structures de communications limitées. Le processus peut être long, explique Delphine Marcé, responsable des activités protection pour le CICR en Centrafrique. « Cela peut prendre de plusieurs semaines à plusieurs années. Dans le cas d’aujourd’hui, par exemple, cela n’a pas pris très longtemps pour retrouver le lieu exact où se trouvaient les enfants, à partir des informations de leur tante. Néanmoins, dans certains autres cas c’est une histoire d’années. Tous les efforts sont faits, à tous les échelons, avant de se dire que nous ne pouvons donner une information positive à la famille », précise-t-elle.
Les demandes de recherche se comptent par centaines. L’année dernière, le CICR a rendu 48 enfants et personnes vulnérables à leurs familles.