Les responsables des chaînes ont été invités à payer immédiatement chacun 15.000.000 d’ouguiya, soit 35.400 euros. Cela représente 50 pour cent du montant global.
« On a vu avec les autorités que la licence doit être payée impérativement, c'est prévu par la loi, reconnaît Cheikh el Weli, chef de la délégation de Sahel TV à la réunion avec la Hapa, la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel, organe de régulation, interrogé par RFI. Et ce qui est prévu par la loi, il faut l'exécuter ! Mais en compensation, ils nous ont dit qu'on ne paie que 50% maintenant. Pour les autres 50%, on établit un programme avec la Hapa pour un échelonnement du paiement. »
Autre chaîne de télévision visée par le renouvellement de licence, El Mourabitoune. Le rédacteur de son journal télévisé en français, Mohamed Yahya Abdel Wedoud appelle au respect du cahier des charges et à la fin de l’amateurisme qui paralyse les médias privés. « Les opérateurs qui se sont lancés dans l'aventure de la presse audiovisuelle n'étaient pas préparés à cela: ils ont commis énormément d'erreurs notamment en ce qui concerne le paiement des journalistes, quasiment tous les six mois ! En plus il n'y a pas de contrats ! Pas une seule télévision privée qui ait accordé des contrats à son personnel, pas une !», s'indigne t-il.
La Mauritanie a libéralisé son paysage audiovisuel en 2011 avec des autorisations accordées à 5 radios et 5 chaînes de télévision. Mais, seules 3 télévisions et deux radios continuent, laborieusement, d’émettre.