L’URD dénonce toujours l'existence d'un fichier électoral parallèle. Côté gouvernement, après une réunion tenue avec les services techniques en charge de l'organisation de l'élection, ce lundi, le Premier ministre affirmait qu'il n'y a qu'un seul fichier électoral.
« Le fichier audité par les experts internationaux est le fichier qui a été mis en ligne », a déclaré de Soumeylou Boubèye Maïga, contrairement à ce qu'affirmait, la semaine dernière, la DGE qui reconnaissait des erreurs techniques au moment de la mise en ligne sur internet.
De son côté, la Céni qui s’exprimait, ce lundi, devant la presse, restait prudente sur l'existence ou non d'un fichier parallèle. Amadou Bah, président de la Commission électorale renvoie la balle à DGE.
« Ce qui a été constaté par certains acteurs politiques et qui a été révélé, il appartient à la DGE d’apporter les éclaircissements nécessaires », souligne-t-il.
Le président de la Céni assure que le fichier utilisé pour l'impression des cartes d'électeurs est bien celui audité par les experts internationaux.
« Cela s’est fait en présence d’un huissier qui a constaté que ce fichier, effectivement, comportait les 8 millions 462 électeurs pour 23 041 bureaux de vote et ce rapport est disponible », affirme-t-il.
A six jours de la présidentielle, la Commission pointe aussi, devant la presse, une autre difficulté, celle de l'augmentation du nombre de bureaux de vote.
« Pour améliorer le taux de participation et rapprocher les électeurs de leur centre de vote, plus de 7000 bureaux ont été créés par rapport au dernier scrutin de 2016 », dit la Commission. Des créations qui pèsent lourd dans le budget, se défend la Céni.