La veuve du militaire, un négro-mauritanien, s’appelle Adama Sy. Elle défendra les couleurs de la coalition Sawap-ira. Biram Dah Abeid, président du mouvement IRA, justifie ce choix.
« Elle est mère d’orphelins. Elle est veuve d’un mari assassiné. Cette femme représente un échantillon important des victimes que nous soutenons. Elle doit aussi entrer au Parlement pour représenter cette catégorie de victimes », souligne-t-il.
Autre victime des violations des droits de l’homme dans le pays, investie sur la liste nationale pour siéger au Parlement : Habi Mint Rabah, ancienne esclave, que le mouvement IRA a réussi à faire libérer, en 2008.
« C’est une victime de l’esclavage qu’on a libérée. Elle avait alors un vécu de 35 ans dans l’esclavage. Elle est dans nos rangs, militante, et c’est elle qui va porter la contradiction au groupe dominant esclavagiste, dans le futur Parlement mauritanien », a précisé Biram Dah Abeid.
Le mouvement abolitionniste de Biram Dah Abeid pourra participer à ces élections et c’est une première. Jusque-là, IRA ne pouvait pas participer à ce scrutin, n’ayant pas reçu la légalisation de son parti politique, le Rassemblement pour une Action Globale.
C’est son alliance avec Sawap qui lui permet, aujourd’hui, de présenter des candidats. Son leader, Biram, avait pris part à la présidentielle de 2014 où il avait terminé deuxième, derrière le président Ould Abdel Aziz.