Le président Ibrahim Boubacar Keïta rappelé son engagement pour l'application de l'accord d'Alger. Des paroles entendues par la CMA, mais le mouvement demande surtout des actes comme l'explique à RFI Mohammed Assaleh, président de la commission d'administration du comité directeur de la CMA, la Coordination des mouvements de l'Azawad.
« L’accord d’Alger est un tout. Il y a le volet sécuritaire, le volet politico-institutionnel et le volet développement. C’est surtout le politico-institutionnel (qui) est important. Il faut aller à la révision de la Constitution, il faut aller à l’opérationnalisation complète des nouvelles régions. Il faut vraiment doter les autorités intérimaires des moyens, il faut vraiment, aussi, doter le MOC [Mécanisme opérationnel commun] des moyens pour remplir sa mission. C’est de tels actes que nous attendons. Le DDR, aussi, en suivra. On sait que sans le DDR de cantonnement ce serait difficile la sécurisation. Parce que, vraiment, tout le monde détient des armes. Il faut aller au DDR pour savoir qui est quoi.
«Rien n'est fait comme prévu»
Pratiquement, aucun point de l’accord n’a été complètement mis en œuvre. Il y a juste le MOC et les autorités qui connaissent un début difficile. Les autorités intérimaires au niveau des régions ont été mises en place. Mais elles ne sont pas dotées des moyens, comme prévu par l’accord. Donc, rien n’est fait comme prévu ».
La CMA a annoncé qu'elle ne donnerait aucune consigne de vote. Le mouvement affirme se ranger derrière le candidat qui s'engagera le plus fermement pour l'application de l'accord de paix.
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