Le gouvernement promet d'agir de manière « déterminée » et « à la hauteur » du bilan de Yahya Jammeh. Un bilan marqué, selon ce communiqué, par des « disparitions orchestrées par l'Etat, des kidnappings et des meurtres ».
Jusque-là, le gouvernement était resté très discret, voire muet, sur le cas des disparitions forcées de personnes civiles et d'hommes politiques sous les mandats de l'ancien président, Yahya Jammeh.
Les familles de ces victimes manifestent pourtant ponctuellement leur désarroi face aux lenteurs prises par les enquêtes du gouvernement. Il aura donc fallu cette déclaration pour « pousser » Banjul à sortir de son mutisme et à réaffirmer son engagement à aller jusqu'au bout de ce dossier.
Des allusions menaçantes
Ce communiqué revient en détail sur la portée de la conversation entre Yahya Jammeh et son ancien directeur de campagne, Yankuba Colley. Pour critiquer d'abord « le style » de Jammeh, toujours teinté d'allusions menaçantes.
Et ensuite, pour dire que « ces enregistrements dévoilent en détail les efforts désespérés de l'ancien Président pour rester politiquement pertinent en Gambie ».
Enfin, dans son communiqué, le gouvernement gambien prend à témoin la communauté internationale: il demande à la Cédéao, l'Union européenne et la Guinée Equatoriale (où Yahya Jammeh vit en exil) de « prendre note avec une attention particulière aux efforts subversifs et mal intentionnés » de l'ancien président.