Dans le centre-ville de Bangui, des files de taxis jaunes. Mais les taxis-motos ont disparu. Il faut s’éloigner de PK0 pour les trouver. Francis se plaint de cette situation : « Les policiers sont venus pour nous chasser parce qu’il y a trop de circulation dans la ville. C’est pour ça qu’ils ne veulent pas que les motos rentrent là-bas. Ça nous handicape beaucoup dans notre travail. On ne sait pas comment on peut faire. Nous perdons beaucoup d’argent, c’est pas facile. »
Les taxis-motos disent perdre jusqu’à la moitié de leurs revenus chaque jour depuis la mise en place de cette mesure. Mais du côté du syndicat de taxis et de bus on se félicite de cette initiative. Jean Peter Fall, délégué à la revendication et juridiction du syndicat : « Nous avons tenu réunion pour que les taxis-motos puissent payer leurs forfaits au niveau de l’Etat. Parce que les taxis payent l’impôt, les taxis payent les titres et les taxis-motos ne payent pas. C’est ce qu’on appelle une concurrence déloyale dans notre jargon. Donc la police a essayé de recadrer les taxis-motos. Et notre requête, c’est pour réglementer ce secteur pour que tout le monde puisse conduire avec un permis de conduire et avoir les pièces afférentes. »
Les usagers, eux, ne se réjouissent pas vraiment de cette mesure. Les taxis-motos sont plus rapides et en général moins chers que les taxis traditionnels.