C'est la huitième grève de la faim du blogueur algérien depuis son arrestation en janvier 2017. A cette époque, il publie sur son blog la vidéo d'un entretien avec un homme se présentant comme un ex-diplomate israélien et qui affirme l'existence d'un bureau à Alger représentant les intérêts d'Israël, dans les années 1990.
Merzoug Touati est emprisonné quelques jours plus tard. Et jugé coupable en mai dernier d'avoir entretenu « avec les agents d'une puissance étrangère des intelligences de nature à nuire à la situation économique, militaire ou diplomatique de l'Algérie ».
Condamné d'abord à 10 ans de prison, sa peine est revue en appel à 7 ans d'emprisonnement en juin dernier. Merzoug Touati réclame aujourd'hui l'annulation de cette peine, sa libération ainsi que l'abandon des poursuites judiciaires.
Dans un communiqué, Reporters sans frontières demande à la justice algérienne de réexaminer son dossier dans les plus brefs délais. « Merzoug Touati proteste aujourd’hui au péril de sa vie », selon l'ONG.
RSF estime que la liberté d'informer est « fortement menacée » en Algérie. Le pays est classé 136e sur 180 pour la liberté de la presse en 2018.