Ils sont une trentaine ce matin-là, militaires, gendarmes et policiers à suivre le programme des Nations unies. Pour un scrutin serein, la priorité est déjà de réduire le fossé qui sépare les forces de l’ordre de la population.
« On va les accompagner quand il y a des rassemblements, par des visites de porte-à-porte, par des communications. On va aussi contacter leurs leaders religieux, les représentants de jeunesse. Comme on est au début, il y a des petites difficultés, mais je pense qu'on va les surmonter », explique Ibrahim Ag Ouamalhar, chef de la police de Ménaka.
Instaurer une relation de confiance avec la population, c’est aussi le meilleur moyen de faire remonter des informations. « La population a l'habitude de nous dire que telle moto, tel individu, elle ne la connaît pas. Elle nous communique ses informations pour nous éviter des surprises de temps en temps. La population de Ménaka est plus coopérative, je ne sais pas pourquoi. On fait de notre mieux pour que la population nous fasse confiance », confie le sergent Nama Brahirou, de l’infanterie chez les Fama.
Le jour de l’élection, 11 000 hommes seront mobilisés sur l’ensemble du territoire, pour en assurer la sécurité.
Retouvez nos reportages à Ménaka :
→ [Reportage] Mali: l'eau, un bien inestimable à Ménaka
→ [Reportage] Mali: face à la sécheresse, les éleveurs quittent Ménaka pour le Niger
→ [Reportage] Mali: à Ménaka, les femmes relancent l'activité de la laiterie