Le troisième conseil des représentants du MLC, le Mouvement de libération du Congo, est appelé congrès de la requalification et de l’orientation du parti « pour une alternance crédible ». Dans son discours d’ouverture, Eve Bazaiba, secrétaire générale du parti, a fustigé ce qu’elle appelle l'« intrusion illégale de la machine à voter » dans le processus électoral. Elle a également critiqué la qualité de l’actuel fichier électoral avec environ 10 millions d’enrôlés qu’elle considère comme fictifs. Eve Bazaiba s’est longuement appesantie également sur les ambitions de son parti.
Elle a déclaré que le MLC est « debout et apte à conquérir le pouvoir de manière démocratique ». Pendant ce congrès, Jean-Pierre Bemba, absent du pays, devrait être investi candidat à la prochaine présidentielle. « Concrètement, au cours de ce congrès, le MLC va investir son candidat président de la République. » Le MLC a multiplié des sorties médiatiques depuis près de deux semaines clamant que Jean-Bemba sera son candidat à la présidentielle en dépit du fait que le sénateur et ancien vice-président de la République attend toujours d'être fixé sur sa peine au sujet de l'affaire de subornation des témoins à la Cour pénale internationale.
La secrétaire générale du parti de Bemba espère aussi que les participants à ce congrès travailleront avec sérieux sur les critères de sélection des candidats pour tous les scrutins. Elle a proposé qu’un seuil électoral soit instauré au sein du MLC dans chaque circonscription pour « permettre au directoire du parti de disposer d’un véritable tableau de bord pour les échéances prochaines ».
C’est la troisième fois que le MLC tient son congrès après celui de 2006 et de 2011. Plusieurs centaines de militants venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays participent à ces travaux dans cette salle où les effigies de Bemba sont presque partout.