« La cour de la Cédéao n’a pas ordonné la libération de Khalifa Sall », attaque Maitre Ndiaye. « Ce sont des supputations, des plans sur la comète de la défense », ajoute Maitre Bitèye.
Pour les avocats de l’Etat, la Cour de justice de la Cédéao n’a rien à faire dans ce dossier. « Cette cour n’est pas une cour pénale internationale, ni une juridiction d’appel, ni de cassation », explique l’un d’eux. « Vous n’avez pas besoin de cet arrêt pour rendre votre décision », complète un autre.
La défense remontée
Des propos qui provoquent de l’énervement sur le banc de la défense. « La cour de la Cédéao n’est pas ici, elle ne mène pas des enquêtes de terrain », ajoute Maitre Ndiaye avant de poursuivre : « Cette cour dit qu’il y a eu des violations, que M. Sall n’a pas eu accès à son avocat, mais il a fait les mêmes déclarations devant le juge ». L’un de ses confrères enchaîne : « Nous avons besoin de notre code pénal pour juger Khalifa Sall. Pas de cet arrêt de la cour de justice de la Cédéao ».
Les avocats de l’Etat ont donc demandé au juge de rejeter les demandes de la défense qui exige que les poursuites s’arrêtent et que Khalifa Sall soit libéré immédiatement.
Le juge a décrété la suspension du procès pour une semaine. Un délai pour permettre au juge de trancher sur la demande de mise en liberté déposée par le maire de Dakar mais aussi pour que la défense récupère l'arrêt intégral de la cour de justice de la Cédéao car seul un extrait est pour le moment intégré au dossier.