« Etre cardinal n’est pas un honneur ni une élévation au-dessus des autres, mais une mission, un service », a rappelé celui qui s’est permis de citer le pape à plusieurs reprises. Mgr Désiré Tsarahazana le sait, dans le pays, beaucoup attendent de lui.
« C’est un grand défi parce qu’il est question de changement de mentalité. Je répète toujours ma devise " il faut vaincre le mal par le bien ". Le mal c’est l’égoïsme. Et c’est l’égoïsme, vraiment, qui ruine notre pays. D'où la corruption, les injustices. Donc il faut changer ça, surtout lorsqu’on se dit chrétien. Ce n’est pas compatible avec la foi chrétienne d’opprimer les petits, de s’enrichir tout seul. »
Un message fort à l’endroit des dirigeants du pays, en cette période de précampagne présidentielle. Fort comme celui qu’a voulu faire passer le pape à l’Eglise catholique malgache en nommant un évêque de province plutôt que de la capitale. Un évêque, réputé pour son humilité.
« Le pape François a vu très juste en le nommant, estime frère Jacques Tronchon. C’est un homme qui est très proche des gens, qui ne parle pas en l’air, qui est très profond. Il y avait longtemps que ce cardinal était attendu. Ça aurait dû se faire plus vite, mais pour toutes sortes de raisons, peut-être d’ailleurs la situation politique très difficile de Madagascar a rendu la nomination difficile aussi. »
Lors de son séjour au Vatican, le Cardinal Désiré a dit au Pape : « On vous attend ». Ce dernier lui a répondu : « Je viendrai ».
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