Gabon: l’opposition dénonce les mesures d’austérité

Au Gabon, l'Union nationale, un des principaux partis de l'opposition, a sévèrement critiqué les mesures d'austérité prises par le gouvernement pour réduire le train de vie de l'Etat et relancer l'économie. L'Union nationale accuse le président Ali Bongo et ses équipes d'être à l'origine de la situation chaotique des finances publiques et regrette que des innocents doivent payer le prix de la mauvaise gestion du pays.

Le texte, rendu public par Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, commissaire en charge du Budget au sein de l'Union nationale, démontre que le plan d'austérité consacre la faillite générale du Gabon, alors que le pays a gagné beaucoup dès l'arrivée d'Ali Bongo au pouvoir.

« De 2010 à 2014, le cours du baril a été à un niveau jamais atteint jusque-là. Les ressources cumulées du budget de l’Etat s’élevaient à un total de plus de 11 900 milliards de francs CFA. Quel usage le pouvoir a-t-il fait de ces ressources ? Oui, nous avons vu le carnaval, les courses de motos et les courses de bateaux. Oui, c’est ce régime qui confirme, à la face du monde, son incompétence et son amateurisme », a-t-il déclaré.

L'Union nationale invite les Gabonais à utiliser leur bulletin de vote pour sanctionner ce régime, lors des prochaines élections législatives.

Dans le même temps, Paskhal Nkoulou, président du Bloc démocratique populaire, un parti proche du pouvoir, a dénoncé le « discours démagogique » de l'opposition.

« Ce sont eux qui ont développé les mécanismes de complots parce qu’ils avaient l’intention de confisquer l’Etat et continuer de se servir dans les caisses publiques. Ils affirment avoir été susceptibles de relever ces faits, depuis 1990, mais ils ont proposé quoi ? », a rétorqué Paskhal Nkoulou.

L'opposition réclame un débat télévisé contradictoire pour éclairer les Gabonais.


 ■ La coalition pour la nouvelle République dénonce « l'état de déliquescence du Gabon »

Mardi 10 juillet, la Coalition pour la nouvelle République, qui soutient le principal opposant Jean Ping, a déclaré que le Gabon se trouve dans « un état de déliquescence absolue ». Ce chaos est, selon le clan de Jean Ping, le résultat de la mauvaise gouvernance du pays par un régime que les Gabonais ont rejeté le 31 août 2016 au nom de la démocratie.

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