Dès les premières heures du dimanche 1er juillet, la hausse était effective partout. Les tarifs ont doublé, on est passé de 200 francs à 400 francs sur l’axe Cotonou-Lomé par poste et de 150 à 300 francs sur la route Cotonou-Porto-Novo.
Routiers, taxis, privés l’ont constaté. Les agents des sociétés de péage sont là, et dès qu’ils annoncent les nouveaux prix, ça discute de longues minutes.
Il y a ceux qui se résignent, paient et continuent leur route. Et puis il y a ceux qui protestent. Témoignages recueillis à deux postes de péage : « Sans nous avertir, je rentre du village et on me demande de payer 400 francs CFA. Nous sommes dans quel pays ? Ça ne va pas. » « Je suis choqué. On a été surpris. Je l’ai appris tard dans la nuit. Il faut connaître le niveau moyen du Béninois. On n’était pas préparé à ça. On est obligé de subir ça. »
Ce même dimanche et pendant quelques heures, des routiers en colère ont empêché le trafic à Diho et à Kpédékpo au centre du pays. Au ministère des Infrastructures on indique que les tarifs n’ont pas bougé depuis 2008 et que la hausse a été décidée de façon concertée.
S’il fallait rattraper la totalité de ses années de gel, dit un spécialiste, la hausse aurait pu être plus importante.