Nous sommes au rond-point Mouhoumi dans le septième arrondissement. Des jeunes qui ont pris place dans un ciné-foot sur des bancs disposés comme dans une église suivent le duel entre la Belgique et la Tunisie. Le ciné-foot est alimenté par un groupe électrogène pour des raisons avancées par Guilain son gestionnaire.
« L'électricité fournie par la compagnie publique ne marche pas. Nous sommes servis trois jours dans la semaine et une journée c'est pour les délestages. La tension n'est pas bonne et le courant n'est pas stable », raconte-t-il. Dans ce ciné-foot comme ailleurs, les fans de foot déboursent entre 100 et 200 FCFA, quelques centimes d'euros, pour avoir accès.
« A chaque moment je préfère aller dans le ciné-foot où on a l'occasion de voir le match. On paie 200 FCFA. Il y a des matches à 100 FCFA aussi », explique un fan de foot.
Au quartier Inzouli, toujours dans le septième arrondissement, les habitants n'ont suivi aucun match chez eux depuis le coup d'envoi du mondial. « Dans le quartier les gens se plaignent parce qu'ils n'ont pas d'électricité et ils sont obligés d'aller suivre le match ailleurs », indique un habitant du quartier.
Les coupures répétées et prolongées, les délestages, demeurent le lot quotidien des habitants de certains quartiers, malgré le fait que la puissance installée de l'énergie est passée de 89 à plus de 600 mégawatts ces vingt dernières années sur l'ensemble du pays.