La nouvelle Ceni a été nommée pour cinq ans et doit superviser les élections locales prévues après l'été et la présidentielle de 2019, d'où l'inquiétude des partis politiques qui n'ont pas été associés à la formation du nouveau comité directeur.
Au moins trois formations politiques ont déposé un recours devant la chambre administrative de la Cour suprême : un parti de la majorité et deux partis d'opposition, l'Union des forces du progrès (UFP) et Tawassoul, le parti islamiste qui conteste la composition de la Ceni au nom de l'institution de l'opposition dont il assure le leadership.
Les partis contestataires ont-ils une chance d’avoir gain de cause ? Pour eux c'est une évidence, si la justice se base sur les textes qui régissent la Ceni, des textes qui prévoient que la commission électorale soit composée de manière consensuelle, de représentants du pouvoir et de l'opposition. Or ni l'UFP, ni Tawassoul, deux partis légaux reconnus depuis des années n'ont été associés à la nomination des membres.
Un mauvais départ pour des élections apaisées, estiment les partis concernés, tout en espérant un nouveau décret de la présidence.