Entre l’Erythrée et l’Ethiopie, ce n’est plus la guerre, mais ce n’est pas pour autant la paix. Le conflit frontalier entre les deux pays a fait plusieurs dizaines de milliers de morts à la fin des années 1990, et les relations entre les deux voisins ont, jusqu’à maintenant, été tendues. Mais un rapprochement se dessine entre les deux capitales.
L'Ethiopie a annoncé, début juin, qu'elle pourrait se conformer à une décision de la Cour permanente d’arbitrage, qui a tranché en faveur de l’Erythrée en 2002. Et ce mardi matin, dans un discours à l’occasion de la journée des martyrs, le président Issayas Afewerki a annoncé l’envoi d’une délégation érythréenne à Addis-Abeba. Son objectif sera « d’évaluer directement et en profondeur les développements actuels » et « d’établir un plan en vue d'une action continue à l'avenir ».
Le numéro un érythréen s’est félicité des « signaux positifs » émanant de son voisin. Il a souligné que les Erythréens, comme leurs Ethiopiens, apprécient « de vivre en paix et en harmonie ». Mais pour l'instant, la ville frontalière de Badmé, une ville érythréenne selon la justice internationale, reste occupée par l'Ethiopie.