En 2015 déjà, le sénateur Modeste Mutinga avait pensé à rassurer les dirigeants du pays pour leurs lendemains. Objectif: éviter la tentation de se maintenir au pouvoir à la fin de leurs mandats constitutionnels. Mais, peu de temps seulement après avoir été déposée sur le bureau du Sénat, la proposition de loi portant statut des anciens chefs d'Etat avait été mise au placard.
Depuis, trois ans se sont écoulés. Entretemps, le président Kabila aura réussi à rester en poste deux ans de plus. Et, voilà que dans la précipitation, la loi Mutinga qui a connu des modifications entretemps, va en urgence être examinée lors de la prochaine session extraordinaire du Parlement. On attend aussi le discours sur l'état de la Nation que le président actuel pourra faire devant les deux chambres du Parlement réunies.
Faut-il voir dans cet empressement les multiples pressions pour une alternance immédiate à la tête du pays ? Rien n'est moins sûr ! C'est le 23 décembre que sont attendues les élections générales, y compris la présidentielle.