Le Puntland déclare qu'il n'y aura pas de négociations à moins que le Somaliland retire ses troupes de son territoire, soit la zone de Tukaraq, revendiquée par les deux camps.
Garowe demande à ses citoyens de ne pas se rendre au Somaliland et à ses étudiants déjà installés là-bas de rentrer au pays. Annonce suite aux propos controversés de l'opposant Faysal Ali Warabe, qui a estimé que les jeunes Puntlandais suivant un cursus scolaire au Somaliland constituaient une menace.
Le Somaliland, lui, refuse de retirer ses soldats. Les autorités ont réprimé des manifestations, arrêté des journalistes, coupé deux chaînes de télévision. Quinze organisations africaines de défense des droits de l'homme ont dénoncé ensemble des atteintes à la liberté d'expression.
La communauté internationale a tenté d'apaiser les tensions, sans succès pour l'instant. « Les Nations unies sont très engagées en Somalie et donc mal vues par le Somaliland. Et les Occidentaux ont peu de prise », explique une bonne source, qui juge la fermeté du Somaliland contre-productive pour sa recherche de reconnaissance internationale.
Pour autant, les Occidentaux n'ont pas encore prévu de sanction. « Mais si ça continue nous pourrions revoir notre position », confie un diplomate. Or le contexte n'est pas propice. Les élections au Puntland sont prévues l'an prochain. Le président Gas semble vouloir se représenter et ne peut pas se permettre d'être faible. Son homologue du Somaliland, Muse Bihi, élu en novembre, a lui choisi une ligne dure depuis son début de mandat.