Depuis un mois, ils n'ont eu aucune nouvelle des ministères de la Santé et de l'enseignement supérieur. Meriem Hadjab est l'une des représentantes du Collectif autonome des médecins résidents.
« Les négociations sont bloquées depuis plus d’un mois et demi. Suite à cela, les médecins résidents ont décidé d’arrêter les activités de garde, en espérant débloquer la situation. Mais il s’est passé tout à fait le contraire. La tutelle refuse de discuter avec les médecins résidents. »
Les grévistes attendent une réunion pour mettre fin à la grève des gardes. Les autorités exigent la fin de la grève pour reprendre les négociations.
Plus de 80% des 15 000 résidents sont en grève depuis 7 mois, l'impact sur le système de santé est important.
« C'est une grève qui touche les CHU, mais la panique est nationale, explique Hamza Bouteleb, résident au CHU de Bab El Oued. Alors qu'il n'y a des résidents que dans les CHU. C'est surtout le boycott des examens qui les inquiète. En juin, la session de service civil se termine. Donc aujourd'hui, vraiment, c'est la panique. »
Les autorités tentent aujourd'hui d'organiser de nouveaux examens, malgré la grève. Sans la tenue des examens, il n'y a pas de médecin spécialiste à envoyer en service civil. Or, dans les régions éloignées, ces médecins-là sont les seuls auxquels la population a accès.