Si ces annonces sont rares du côté de la marine marocaine, elles sont le signe que les trajets des candidats au départ vers l'Europe sont aujourd'hui massivement maritimes.
Depuis 2015 et le démantèlement des camps de fortune en amont des enclaves espagnoles, les voies de passages des migrants se font par la mer. Sur des pateras, des embarcations pneumatiques ou des go-fast, et pour échapper aux contrôles, les candidats à l’émigration s’éloignent de plus en plus de la zone de Tanger, à 14 kilomètres du territoire espagnol.
Elles peuvent aller jusqu'aux côtes rifaines, où en janvier dernier une quarantaine de migrants, dont des dizaines de Marocains, avaient été interceptés par les garde-côtes. Depuis cinq ans, les autorités marocaines tentent de retenir les migrants clandestins subsahariens sur son sol, via des campagnes de régularisation massive.
Plus de 20 000 personnes disposent aujourd'hui d'une carte de séjour, mais nombreux sont ceux à ne pas renoncer, à gagner l'Europe et à tenter la dangereuse traversée maritime jusqu’à l'Espagne.