Huit films, une table ronde, du stand up et de la musique... Baatou Africa a une ambition, celle de faire connaître le documentaire africain en France.
L'initiative plaît aux spectateurs comme Dassilo Dubois, présent lors de soirée d'inauguration du festival.
« C'est vrai qu'il n'y a pas encore une grande représentation de l'œuvre africaine, en général, en France. C'est bien qu'il y ait des festivals comme celui-ci qui mettent en avant ce genre d'artistes et d'œuvres », s’est-il réjoui.
Nous trouvons effectivement des œuvres contemporaines comme Kinshasa Makambo, du réalisateur congolais Dieudo Hamadi sur l’histoire de trois jeunes opposants au régime du président Joseph Kabila.
Gladeema, mis en scène par Djamila Daddi Addoun et Fabien Fisher, est un témoignage poignant sur l'exil.
La plupart des films sont projetés pour la première fois en salle, comme le souligne Jean Fall, organisateur du festival Baatou Africa : « Vous voyez, les films que nous montrons pendant ce festival, 90 % [d'entre eux] ne sont pas sortis en salle. Les films qui sont produits ou co-produits en Afrique représentent aujourd'hui moins de 1 % des sorties de salle, en France. »
Deux thèmes sont à l'honneur cette année, celui de la jeunesse africaine, une jeunesse débrouillarde, révoltée, en mouvement et celui de l'exil, fantasmé, subi ou choisi.