L'audience a duré près de deux heures. Salissou Ibrahim et Issoufou Brah ont comparu sans avocats, ayant préféré assurer eux-mêmes leur défense.
Dès le début de l'audience, l'enregistrement de leurs propos tenus à la radio a été diffusé. Des propos reconnus par les deux militants de la société civile : satisfaits de l'action de Mahamadou Issoufou, ils souhaitent que le président brigue un nouveau mandat pour poursuivre ses actions, notamment en terme de sécurité.
Salissou Ibrahim et Issoufou Brah ont en revanche nié avoir pris part à un complot contre l'ordre constitutionnel. Les deux jeunes s'expliquent : dans leur discours ils appellent les parlementaires à voter à l'Assemblée nationale une modification de la Constitution.
« Le schéma est clair », a commenté au téléphone Moussa Chaidou, procureur au tribunal Zinder. « De tels propos sont inacceptables dans le contexte actuel. Souvenez-vous de 2010. Nous sommes un pays démocratique, nous entendons le rester, ce discours nous expose à des critiques inutiles » a-t-il conclu.
Salissou Ibrahim et Issoufou Brah risquent une peine allant d'une à neuf années de prison, et une amende de 50 000 à 20 millions de francs CFA.